Partout.. sauf en classe !

Vous avez sans doute vu cette vidéo qui a circulé il y a quelques mois. Certes, elle met en scène une jeunesse dorée qui n’est pas celle de la majorité de la planète. C’est pourtant l’étalon sur lequel ne cessent de s’aligner toutes les jeunesses du monde, et à leur suite tous ceux, moins jeunes, qui se sont attachés à ces objets fenêtres, à ces objets doudous, à ces objets compagnons que sont les smartphones.

Oui la technologie est en nous, ou plutôt nous nous confondons de plus en plus avec certaines de nos technologies, et ce que nous appelons l’espace intime se rédéfinit ou se retrécit, semble-t-il. Quelque chose a incontestablement changé avec Internet, que nous ne maitrisons plus tout à fait.

D’où vient alors que ce ne soit pas le cas en classe ?

D’où vient que les architectures de nos espaces d’apprentissage soient aussi absurdement rigides, réfractaires au travail de groupe, souvent mal connectées, sans chaleur, presque industrielles ? Comme si elles se protégaient d’un monde qu’elles ne veulent pas voir.

D’où vient que pour la plupart des interlocuteurs des architectes d’écoles (qu’ils soient décideurs politiques, responsables pédagogiques ou gestionnaires de centres), les critères de confort, de beauté, de convivialité et d’ouverture ne soient pas une priorité ?

L’éducation peut-elle résister longtemps aux sirènes du dehors, avec de bonnes et de moins bonnes raisons ?