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Dossier Campus France

Mobilité étudiante : les chiffres-clés 2020

La population étudiante mondiale a progressé de 43 % en 10 ans pour atteindre 222 millions en 2017 ; la moitié de ces étudiants se trouve en Asie-Océanie. D’ici 2027, ce nombre devrait dépasser les 300 millions.

5,3 millions d’étudiants, soit 2,4 % de l’ensemble des étudiants, ont traversé une frontière pour étudier en 2017, soit 71% de plus qu’il y a 10 ans.

Le classement des principaux pays d’accueil est dominé par 3 pays anglophones : les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie. Les États-Unis accueillent à eux seuls près d’un étudiant sur 5 en mobilité.

En 2017, l’Allemagne se hisse à la 4e place, devançant la France de moins de 500 étudiants internationaux.

La Chine est le premier pays d’origine de la mobilité, avec un peu moins d’un million d’étudiants en mobilité.

Elle est suivie de loin par l’Inde, qui affiche cependant une croissance très rapide.

Le Vietnam devient le 5e pays de départ, tandis que le Nigeria, dont la mobilité sortante est en perte de vitesse entre 2016 et 2017, est relégué à la 8e place.

"La mobilité étudiante dans le monde continue de progresser et se situe à un niveau historiquement haut. En 2017, 5,3 millions d’étudiants suivent une formation diplômante dans un pays étranger, soit +71 % en 10 ans.


Étudier hors de son pays d’origine, par choix ou par nécessité, est de plus en plus courant, même si cela ne concerne qu’une minorité d’étudiants (2,4 % en 2017).

Dans le monde très interconnecté d’aujourd’hui, la mobilité étudiante est pourtant sensible aux évolutions politiques et économiques mondiales. De nombreux facteurs d’incertitude traversent plusieurs grands pays d’accueil : crises écologiques et sanitaires, faible lisibilité de la situation post-Brexit au Royaume-Uni ou des politiques migratoires aux États-Unis, afflux de réfugiés des pays en guerre, etc. La hiérarchie des pays de départ évolue, tout comme celle des pays d’accueil.

Le nombre d’étudiants accueillis aux États-Unis et au Royaume-Uni, les deux pays historiquement en tête de l’accueil, connaît une croissance ralentie (+1 % sur un an). L’Australie (3e , +14 %) et le Canada (7e , +11 %) semblent bénéficier, quant à eux, de reports très importants de mobilité, capitalisant, jusqu’aux incendies australiens fin 2019, sur une image positive à l’étranger.

Dans ce contexte, l’Union européenne (UE), déjà première zone d’accueil dans le monde (même sans le Royaume-Uni), peut faire valoir des atouts nombreux : une tradition universitaire ancienne, un environnement sécurisé et apaisé, une recherche d’excellence, des programmes de mobilité forts et des débouchés professionnels nombreux.

Pour consolider sa position, l’UE s’appuie sur le succès du programme Erasmus+ ; elle bénéficie également de stratégies nationales favorables à l’internationalisation de l’enseignement supérieur, notamment en France et en Allemagne.

Au cœur de l’Europe, la France reste l’un des très grands pays d’accueil des étudiants mobiles, même si elle a rétrogradé de deux places par rapport à 2011, derrière l’Australie puis, dernièrement, l’Allemagne.

Si cette 5e place est largement symbolique – avec un écart d’environ 500 étudiants avec l’Allemagne –, elle est cependant le reflet d’une croissance moindre que celle de pays concurrents très dynamiques (Australie, Chine, Russie, Turquie, etc.).

Ensemble, Turquie, Arabie saoudite, Émirats arabes unis et Malaisie attirent même davantage d’étudiants africains que la France.

Avec la stratégie d’attractivité Bienvenue en France et l’accent mis sur l’internationalisation des établissements, sur l’accueil des étudiants étrangers et sur la communication, la France réaffirme son rang et sa volonté de mieux accueillir les meilleurs étudiants internationaux, tout en mettant en valeur ses cursus.

[...]"

Béatrice Khaiat,
Directrice générale de Campus France
(extraits de l’éditorial)

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