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Etudiants internationaux en France : les chiffres 2023-2024

En 2023-24, 430 466 étudiants étrangers étaient inscrits dans l’enseignement supérieur français, soit une augmentation de 4,5 % par rapport à l’année précédente avec un regain des mobilités des étudiants en provenance d’Asie-Océanie, après une stagnation l’année précédente.

Si tous les types d’établissements ont vu leurs effectifs internationaux augmenter, ce sont les écoles de commerce qui enregistrent la plus forte progression (11%).

14% des étudiants dans l’enseignement supérieur français sont des étudiants internationaux.

Le nombre d’étudiants étrangers inscrits dans l’enseignement supérieur français pour l’année universitaire 2023-24 se monte à 430 466, incluant 10 772 apprentis étrangers en section de technicien du supérieur, en augmentation de 4,5% sur un an et de 17% sur cinq ans (par rapport à l’année 2018-19). Les étudiants étrangers représentent ainsi 14% de la population étudiante en France, une proportion stable d’une année sur l’autre.

L’évolution du nombre d’étudiants étrangers en France s’inscrit après deux années d’augmentation : une croissance exceptionnelle de 8% en 2021-22, due au rattrapage des mobilités post-pandémie, suivie d’une progression plus modérée de 3% en 2022-23. La croissance du nombre d’étudiants internationaux en France repart donc à la hausse plus rapidement sur l’année 2023-24.

« L’effet rattrapage du COVID s’estompe, et la France, comme les autres grands pays d’accueil, poursuit sa croissance des mobilités, analyse Donatienne Hissard, Directrice générale de Campus France, qui constate que « La compétition pour attirer les talents se révèle plus vive que jamais. Nos concurrents enregistrent, selon les premières estimations, des progressions qui vont de 5% en Allemagne pour 2023-24 à 12% pour le Royaume-Uni entre 2022 et 2023, voire 29% pour le Canada en 2023, ce qui pousse certains à des ajustements liés à cet afflux post-pandémie. »

D’où viennent les étudiants internationaux en France ?

Comme en 2022-23, le Maroc, l’Algérie, la Chine, l’Italie et le Sénégal demeurent les principaux pays d’origine. Bien que le Maroc reste en tête, le nombre d’étudiants marocains inscrits en France diminue (- 4 %) pour la deuxième année consécutive, confirmant une érosion de l’attractivité de la France dans ce pays, tandis que l’Algérie, en deuxième position, connaît une hausse de 7 %.

Le nombre d’étudiants chinois en France, en troisième position, enregistre une croissance de 6 %, chiffre en rebond après la période de restrictions et de fermeture par la Chine de ses frontières pendant la crise Covid. Le classement des dix premiers pays d’origine reste quasiment inchangé par rapport à 2022-23.

« Ces chiffres reflètent la consolidation de l’attractivité de l’enseignement supérieur français et l’ensemble de ses établissements. Le dernier classement de Shanghai le confirme également, avec 25 universités et écoles distinguées, et des rangs en progression » souligne Donatienne Hissard, Directrice générale de Campus France.

Afrique subsaharienne et Asie-Océanie : deux progressions saillantes

Toutes les régions du monde envoient davantage d’étudiants en France, à l’exception des Amériques (voir Annexe 2). L’Afrique subsaharienne se distingue par la plus forte croissance, avec une augmentation de 9 % par rapport à l’année précédente. En Asie-Océanie, l’Inde (+12 %) et la Chine (+6 %) relancent leurs mobilités étudiantes, vers la France, entraînant une hausse globale de 5 % pour cette région, en contraste avec la stagnation observée l’année précédente.

L’Europe affiche une progression de 4 %, soutenue par l’augmentation du nombre d’étudiants originaires d’Ukraine (+14 %) et de Roumanie (+10 %). En revanche, bien que l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient demeurent la principale région d’origine des étudiants internationaux en France, leur croissance reste modérée à 1 %.

Enfin, les Amériques connaissent une baisse de 1 % en un an, contrairement aux années précédentes. Cette diminution est particulièrement marquée en Amérique du Sud (-3 %) et en Amérique centrale et Caraïbes (-2 %), à mettre en relation avec le contexte de crise économique dans de nombreux pays de la région, ou encore la situation en Haïti. En revanche, l’Amérique du Nord progresse légèrement, avec une hausse de 3% pour les États-Unis et de 2% pour le Canada.

Face aux universités, les écoles de commerce gagnent du terrain

La croissance globale des effectifs masque des disparités selon les types d’établissements (voir Annexe 3) : les universités continuent d’attirer la majorité des étudiants (63%), mais les effectifs d’étudiants n’y augmentent que de 2% alors que cette croissance est de 11% dans les écoles de commerce et de 9% dans les écoles d’ingénieurs.

Ainsi en 5 ans, la part des étudiants étrangers accueillis à l’université est passée de 69% à 63%. Les effectifs accueillis dans les écoles de commerce sont eux passés de 10% à 15% des effectifs totaux en cinq ans.

Source :

Communiqué de presse Campus France - 10 septembre 2024