DELF-DALF, TCF : vers une passation à distance ?
Passer les examens et les tests depuis le domicile du candidat peut-il être aujourd’hui la réponse pour permettre la continuité des sessions ? Une réflexion est en cours au niveau national et européen. (Source : France Education International).
L’impact de la crise sanitaire mondiale sur les sessions du DELF-DALF et du TCF a contraint de nombreux centres d’examen a annuler leurs sessions et à réorganiser leur calendrier de passation.
Dans certaines régions du monde, les sessions ont dû parfois être suspendues pour toute l’année 2020. [...]
Beaucoup de candidats restent encore dans l’attente en raison, souvent, des enjeux importants liés aux certifications officielles de français. Ils ont entamé des démarches administratives et doivent fournir dans les plus brefs délais une preuve de leur niveau de langue, ce qu’ils ne sont pas en mesure de faire.
Le DELF, le DALF et le TCF sont des outils utilisés en premier lieu pour diverses démarches régaliennes qui nécessitent la mise en place de procédures très strictes. Ils bénéficient d’une reconnaissance sur le plan qualitatif grâce notamment aux travaux pédagogiques et scientifiques conduits afin de leur permettre d’être utilisés dans le cadre de démarches de naturalisation (française, canadienne et suisse), de délivrance de carte de résident (France), d’obtention d’un statut d’immigrant permanent (Canada) et d’admission dans de nombreux établissements d’enseignement supérieur (France, Belgique, Suisse, Québec).
Avec plus de 519 000 candidats au DELF-DALF et 170 000 au TCF en 2019, le nombre de candidats ne cesse d’augmenter sur les cinq continents. Chaque année, ce sont plus de 9 000 sessions qui sont organisées dans 1 200 centres répartis sur 175 pays. Ces données démontrent l’ampleur du dispositif et permettent de prendre conscience du nombre d’acteurs engagés dans sa gestion.
Vers une passation à distance ?
Le DELF, le DALF et le TCF sont des certifications du ministère français de l’Education nationale, de la jeunesse et des sports, soumises à des textes réglementaires. Leur gestion ainsi que les changements de procédures doivent se faire avec l’aval du ministère.
Offrir la possibilité de passer son examen ou son test à domicile, c’est devoir apporter toutes les garanties concernant la vérification de l’identité des candidats, la lutte contre les fraudes, le respect des données personnelles et, bien sûr, la sécurisation de nos sujets et de nos épreuves.
France Éducation international avait déjà entamé avant la crise sanitaire une réflexion dans ce domaine. Un comité de travail vient d’être créé avec le ministère de l’Europe et des affaires étrangères pour analyser le projet de passation à distance et trouver les solutions les plus adéquates afin de garantir la fiabilité des certifications. Des prestataires répertoriés par le ministère de l’enseignement supérieur ont été approchés pour leur offre de passation à distance d’examen officiel. Mais à ce jour, aucune offre ne présente des garanties solides pour répondre aux besoins du dispositif particulier du DELF-DALF et du TCF.
Par ailleurs, France Éducation international collabore avec les autres organismes certificateurs européens membres de l’association ALTE, comme l’université de Cambridge, le Goethe Institut ou l’institut Cervantes, dans le but de garantir et harmoniser la qualité des conditions de passation des certifications et de mutualiser les réflexions et les problématiques rencontrées. Un travail commun a permis de bâtir un état des lieux des projets de passation à distance pour les certifications de langues anglaise, espagnole, allemande et française. Les constats sont similaires pour l’ensemble des certificateurs européens : les candidats ont besoin de résultats certifiés et les administrations exigent des garanties de sécurisation fortes.
Dans l’attente de solutions pour la passation depuis le domicile, rappelons que le TCF est disponible depuis plusieurs années sur ordinateur dans les centres ayant adopté le dispositif. [...]
Pour aller plus loin :
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