Montpellier

Une comète littéraire, de la prison pour jeune fille aux succès de librairie. Née à Alger en 1937 et disparue en 1967 à Montpellier, Albertine Sarrazin a connu une enfance buttée et fugueuse. Un braquage qui tourne mal et la voilà en prison, pendant huit ans. C’est à l’intérieur des murs qu’elle mène sa vie la plus régulière, étudie, se marie, et devient écrivaine. C’est la littérature qui assurera l’évasion. Elle publie son premier roman à succès « L’Astragale » en 1965. Une belle histoire d’amour entre truands, vécue à travers les planques, les récidives, les emprisonnements. Suivront l’année suivante deux autres récits sensibles et populaires (100 000 exemplaires vendus) « La Cavale » et « La Traversière » qui assurent à l’auteure une renommée nationale méritée. Une voix pudique et juste, un regard lucide et, surtout, du style. Une écriture saluée par Patty Smith dans un texte de 2014 : « Mon Albertine, comme je l’adorais ! Ses yeux lumineux m’ont guidé dans les ténèbres de ma jeunesse. Elle a été mon guide pendant les nuits de cent sommeils. »
(d’après Le Monde et The New Statesman)

Albertine Sarazin ©DR

En 40 ans, le Printemps des Comédiens est devenu un des deux plus importants festivals de théâtre en France. Créé par Jean-Claude Carrière et dirigé par Jean Varela depuis 2011, la manifestation accueille chaque année, au mois de juin, près de 45 spectacles pour 40 000 spectateurs. Installé dans le magnifique Domaine d’O, et disposant de 3 scènes fixes, dont l’une en plein air, (sous le ciel étoilé du Languedoc) le festival accueille les plus grandes productions européennes mais aussi des metteurs en scène venus d’Afrique, d’Asie ou d’Amérique centrale. Les artistes émergents et les grandes écoles de théâtre viennent également y présenter leurs productions. Loin des clichés élitistes, le festival s’implique également auprès des publics « éloignés » de la culture, au travers notamment du « Printemps des collégiens ». Les élèves de chaque classe sont tour à tour acteurs et spectateurs. Objectif, éveiller la curiosité artistique et la sensibilité esthétique. Du théâtre citoyen en somme.

Luna Collectif/©Sabin Paul Croce/Flickr

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