« Trop intelligente, trop belle, trop talentueuse, trop passionnée. Elle est l’incarnation de l’Ève de la Bible, la tentatrice du péché originel »*. Reine, voyageuse, mère, prisonnière, régente, ambassadrice Aliénor d’Aquitaine est l’une des figures les plus fascinantes du Moyen Age. En 1137, la duchesse, alors âgée de 15 ans, elle épouse le futur Louis VII, permettant le rattachement de l’Aquitaine au royaume de France. De son grand-père troubadour, Guillaume X, « Aliénor a hérité un goût pour les arts qu’elle apporte à la cour de France. Le chant, la danse et la littérature sont au service de la fin’amor, l’amour courtois. »*. Stratège, volontaire et scandaleuse, elle accompagne son époux à la croisade. Faisant fi des convenances, mais soucieuse de sa sécurité et capable des calculs diplomatiques les plus risqués, elle épousera en 1152 Henry Plantagenet futur roi d’Angleterre. Son gisant repose aujourd’hui à l’abbaye de Frontevraud, fleuri aujourd’hui encore par des mains anonymes. *Sources : C. Houer, « Le Monde Histoire ».
La reine Eleonor, Frederick Sandys 1858/National Museum of Wales (domaine public)