Les problèmes de recrutement à la rentrée dernière ont mis en évidence à la fois le manque d’attractivité du métier d’enseignant et les déficits de formation initiale et continue.
Les situations sont différentes selon les régions, et les données recensées montrent de grandes disparités, selon les académies et départements, selon les perceptions des enseignants mais aussi selon les centres d’intérêt des formateurs quand il s’agit de formations plutôt disciplinaires.
Celles-ci sont souvent hélas reléguées au second plan, les formations les plus mises en avant étant des enseignements communs non disciplinaires. Ils sont bien sûr importants pour constituer une culture commune, mais qu’en est-il du français et de sa place dans cette culture commune ?
Il nous semble primordial à l’AFEF de partir des constats autour des situations existantes : comment sont répartis les enseignements en français dans les formations en INSPE ? Selon quelle répartition horaire ? Quels contenus sont privilégiés ?
Et, à partir de ces constats comment envisager la place du français dans les enseignements transversaux des formateurs ?
Il ne s’agit évidemment pas ici de vouloir jouer une discipline français contre les autres, mais de penser également l’apport de la discipline pour les enseignants des différentes disciplines. L’accès aux langages est en effet un des facteurs essentiels pour la réduction des inégalités.
La langue lie, et les langages entrent dans les valeurs démocratiques de l’École ce qui implique une réflexion urgente sur la place de l’oral de la classe. D’autant que les langages ont été placés au centre des trois priorités du Ministère, comme outils de l’excellence pour tous, de l’égalité et de la lutte contre les inégalités, comme du bien-être par l’autonomie et le développement de l’identité singulière des élèves.
Ensemble nous débattrons de ces questions puis formulerons des propositions pour une déclaration politique destinée au Ministre.
La journée se déroule au collège Marx Dormoy - 55, rue Marx Dormoy, Paris 18e
