Apprendre le français en France

L’enseignement des langues de spécialité à l’heure de la globalisation

Colloque organisé par le Centre de civilisation polonaise - Sorbonne Université

Lieu : Jeudi 7 et vendredi 8 octobre à Paris et en ligne

La globalisation, telle que posée par Sassen (2009) est portée par un réseau de grandes métropoles mondiales qui insufflent des dynamiques financières, concentrent une bonne part des flux migratoires et voient se construire des pratiques sociales hybrides, notamment pour ce qui concerne la consommation de biens et les modèles éducatifs.

La combinaison de ces grandes tendances globales et des caractéristiques contextuelles locales a encore été peu interrogée en didactique des langues, bien que les phénomènes liés à la globalisation conditionnent les actions de l’éducation langagière et la confrontent constamment à de nouveaux défis.

On sait depuis longtemps que même si « les manières de faire » dans tel ou tel domaine sont proches, « les manières de dire » ne sont pas forcément identiques, du fait même que les genres discursifs correspondent à un « style collectif » ritualisé, qui privilégie donc certaines formulations et modes d’échange, apparaissant dans une langue et une culture données comme « légitimes ». Il se pose ainsi un réel besoin de réflexion, mais aussi d’échange des expériences et des perspectives sur les modalités de l’enseignement des langues étrangères (surtout de spécialité) dans un contexte mondialisé.

Dans un monde de plus en plus global, il convient de s’interroger sur les questions urgentes liées à l’enseignement des langues de spécialité. Comment définir une langue de spécialité ? Quelles pratiques sont les plus représentatives d’une langue de spécialité donnée ? Celles des pays européens qui en ont été les berceaux et qui produisent encore une grande part du matériel pédagogique édité ? Celles des pays émergents à la démographie plus dynamique qui affichent un nombre de locuteurs d’ici peu bien plus important ? Celles des pays les plus influents, qui imposent des pratiques communicatives reprises dans d’autres langues que la leur ? Dans une perspective globale qui intègre autant de lignes de forces, peut-on encore parler de langue de spécialité au singulier : par-delà les variations lexicales et phonologiques locales, y-a-t-il au plan du discours et de la communication un anglais des affaires ? un français de la mode ? un français médical ?

Le colloque se tiendra sous format hybride. Les communications pourront être présentées en français ou en anglais.

Appel à communications jusqu’au 10 juin : contact

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