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Création d’une option FLE au CAPES de Lettres Modernes > les enjeux

"Quelle que soit l’opinion que l’on peut avoir sur les réformes des masters et des concours (...) la création d’une option FLE au CAPES de Lettres modernes marque bien une ouverture à l’interdisciplinarité, aussi bien au niveau de l’enseignement que de la recherche, et met en exergue la liaison des didactiques professionnelles." écrit Isabelle Gruca, maître de conférences à l’université de Nice-Sophia Antipolis, revenant, dans un billet publié sur le blog de l’AFEF - Association française des enseignants de français, sur la récente création d’une option FLE au CAPES de Lettres modernes.

"On s’interroge évidemment sur le terme avancé par la réforme : FLE. Pourquoi pas FLS (français langue seconde) ou FLSCO (français langue de scolarisation), notions qui semblent, a priori, plus pertinentes pour l’enseignement du premier et second degré ? Est-ce dans une perspective englobalisante, le FLS relevant, comme les autres spécialisations FLI (français langue d’intégration), FOU (français sur objectif universitaire), FOS (français sur objectif spécifique), etc., du FLE ? A noter cependant que, dans la présentation de l’exemple de sujet, figurent les deux notions FLE et FLS et que les supports proposés peuvent être aussi bien didactisés en FLE qu’en FLS."

Lire le texte intégral du billet sur le site de l’AFEF

Le texte de l’arrêté publié au JO du 27 avril 2013

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L’option FLE au concours

Cette option, qui relève des épreuves orales d’admission, repose sur l’analyse d’une situation professionnelle et elle figure parmi un choix de 4 thématiques : Latin pour Lettres modernes, Littérature et langue françaises, Théâtre ou cinéma, et, enfin, Français langue étrangère.

Temps de préparation : trois heures ; durée de l’épreuve : une heure (exposé de 30 mn, suivi d’un entretien de 30 mn). Comme son complément aux contenus disciplinaires plus marqués, l’ « épreuve de mise en situation professionnelle » (explication de texte et question de grammaire), l’option prend place dans l’ « épreuve d’analyse d’une situation professionnelle » et porte le coefficient 2.

L’épreuve prend appui sur un corpus de documents (articles, textes, pages de manuels ou de méthodes d’enseignement du FLE) et le candidat est invité à analyser ce corpus en fonction d’une question précise de manière à en proposer une exploitation sous la forme d’un projet de séquence pédagogique.

Les objectifs d’évaluation tournent autour de l’analyse et de la conception de matériel didactique :
- savoir analyser, de manière pré-pédagogique, des supports authentiques susceptibles d’être exploités en classe,
- savoir construire une démarche d’apprentissage qui s’insère dans un programme défini,
- savoir sélectionner des techniques d’apprentissage appropriées aux supports et au niveau afin que l’élève puisse développer activement l’ensemble de ses connaissances (en langue, culture et littérature) et de ses compétences (CE, EE, EO pour l’essentiel),
- mais aussi, savoir mobiliser ses connaissances disciplinaire et didactique de manière à élaborer la simulation d’un cours et à l’inscrire dans une séquence d’enseignement.

L’entretien devrait notamment permettre de préciser la capacité du candidat à prendre en compte les acquis et les besoins des élèves et à se représenter la variété du contexte éducatif dans ses différentes composantes.

L’exemple proposé par le ministère présente un corpus de deux documents didactiques (définition de la notion « authentique » et descriptif du niveau B1 du CECR) ainsi que deux documents authentiques à destination de la classe (un ensemble de témoignages de jeunes lycéens étrangers venus passer une année scolaire en France et un extrait littéraire qui évoque une scène d’enfance d’un écrivain originaire de Guadeloupe).

La thématique retenue porte sur les stéréotypes véhiculés à l’étranger sur la France et les Français et leur déconstruction en fonction du vécu des élèves. Elle ancre ainsi, par delà les aspects linguistiques qui caractérisent les supports (opposition passé/présent, expression de l’opinion, la caractérisation, etc.), la séquence dans l’éducation interculturelle, objectif premier de tout apprentissage d’une langue étrangère et fonction fondamentale de l’école qui participe à la construction de la citoyenneté de l’élève.


> Texte extrait du billet d’Isabelle Gruca.