Episode 1.Le numérique avance, même à l’université !
Retour(s) sur le séminaire : "Le numérique pour l’enseignement et l’apprentissage des langues pour non-spécialistes" qui s’est tenu les 12 et 13 décembre dernier à l’université Paul-Valéry Montpellier 3, à l’initiative de la Mission numérique pour l’enseignement supérieur - Mines-DGESIP. C’est l’équipe de la revue Alsic - Apprentissage des Langues et Systèmes d’Information et de Communication - probablement la plus active dans le domaine du numérique en relation avec la recherche en didactique des langues, qui avait organisé, sous la responsabilité de Cécile Poussard, le programme de la journée.
L’équipe de l’Agence de promotion du FLE a participé à ces journées et vous en proposera, au fil des semaines à venir, une synthèse.
> Cette semaine : retour sur l’intervention de Claude BERTRAND : "Le numérique au service de la formation : Mines-DGESIP".
- La semaine prochaine nous reviendrons sur l’intervention de Françoise DEMAIZIERE et Muriel GROSBOIS : "Numérique et enseignement-apprentissage des langues aux non-spécialistes - Quand, comment, pourquoi ?"
- Puis sur celle de Christian OLLIVIER : "Approche interactionnelle en didactique des langues et web 2.0"
- En février enfin, la conférence de Katerina ZOUROU : "Le web social : quelles nouveautés ?" et celle de EvaSCHAEFFER-LACROIX : "Utiliser les corpus avec des apprenants Lansad".
C’est donc à Claude BERTRAND, chargé de mission "Pédagogie universitaire" au ministère, que revenait le soin de présenter les grands axes des actions que le gouvernement entend mener dans les années à venir en matière de numérique dans les universités. Le numérique est un levier important pour l’orientation des étudiants qui sont seulement 50% à passer en année de licence, sont de plus en plus nombreux à travailler, et vont de plus en plus arriver à l’université dans le cadre de la formation continue et de l’insertion professionnelle.
Le numérique est aussi un levier important dans la rénovation pédagogique des universités. "Il y a un certain retard français dans les modes d’enseigner et d’apprendre" concède Claude Bertrand, et il faut s’y attaquer. Il souligne également le peu de moyens et le déficit sur le champ de la recherche en pédagogie universitaire, contrairement à certains pays très actifs comme la Suisse, ou la Belgique, pour ne citer que des pays européens.
Il faut un certain courage en effet pour soutenir le rééquilibrage entre les activités d’enseignement (cf billet sur Louis Porcher) et les activités de recherche, les seules prises en considération jusqu’ici dans la carrière universitaire à travers le nombre d’articles. En projet, sous la pression de l’Europe à la suite d’un rapport d’experts sur l’amélioration de la qualité de l’enseignement et de l’apprentissage dans les universités que l’on peut consulter ici, une accréditation qui inciterait les établissements à monter des formations selon des critères de qualité pédagogique (composition des équipes, intensité des collaborations, mode d’évaluation des enseignements). Reste à savoir comment cette volonté de renouvellement des pratiques va être suivie de mesures concrètes au niveau de chaque université.
