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Reconnaissance et statuts des enseignants de FLE / FLS

A l’occasion du salon Expolangues - Paris, l’ASDIFLE - Association de Didactique du Français Langue Etrangère avait organisé une table ronde sur la reconnaissance et le statut des enseignants qui réunissait des enseignants de FLE, des formateurs, des universitaires et des étudiants.

Deux témoignages de parcours professionnel ont mis en évidence :
- d’une part la necessité de choisir avec soin sa filière universitaire car elle va déterminer ensuite la façon dont on va pouvoir évoluer, pas obligatoirement d’ailleurs dans l’enseignement de la langue, mais dans des fonctions de coordination d’équipe, de management interculturel par exemple.
- d’autre part le manque de reconnaissance toujours aussi criant de la profession. "Il ne suffit pas de réfléchir sur la professionnalisation des acteurs, mais il faut aussi assurer la pérennisation des emplois".

Mariella De Ferrari, didacticienne et responsable de Co-alternatives a plaidé pour une professionnalisation de la formation initiale, Patrick De bouter, pour le Groupement FLE, a évoqué la disparité des conventions collectives qui régissent le statut des enseignants et la difficulté pour le FLE là encore à constituer un secteur d’activité spécifique. Isabelle Morieux, de la Fondation Alliance Française, a rappelé les axes d’intervention du réseau des Alliances - référentiel qualité et Plan de professionnalisation. Isabelle Gruca, de l’ASDIFLE, a évoqué l’avancée que constitue la création prochaine de la mention FLE dans le CAPES de Lettres modernes tout en déplorant que le FLE ne soit toujours pas reconnu dans le champ de la didactique des langues.

Enfin, s’agissant de "reconnaissance", comment faire l’impasse sur les conditions de recrutement et de travail au quotidien des enseignants, dans le public comme dans le privé, les niveaux de rémunération le plus souvent "a minima" quand ce n’est pas à des étudiants stagiaires non rémunérés que l’on confie la responsabilité entière de classes, sans autre forme de procès ?

Q’en est-il aussi de la formation continue des ces enseignants dont le rythme de travail est, de fait, celui d’intermittents, qui doivent multiplier les employeurs et qui au final, tout en travaillant régulièrement, ne sont intégrés à aucune équipe ?

Si, pour partie, ces questions relèvent de la législation du travail, elles concernent autant, sinon plus encore, le domaine de la déontologie et des pratiques de recrutement et d’emploi mises en oeuvre dans les établissements, écoles de langues, associations, centres de FLE, toutes catégories confondues.

Toutes questions qui, à ce jour, restent malheureusement "l’angle mort" de la démarche Label Qualité FLE mise en oeuvre par les pouvoirs publics, et mériteraient sérieusement d’être l’une des priorités des groupements professionnels.

Peut-on parler neuf sur ces sujets qui ne semblent pas avancer vraiment ? Des combats sont toujours à mener avec des modalités discutées dans l’assemblée : actions collectives, syndicalisme, coopérations ponctuelles, solidarités de temps de crise...

En attendant la prochaine rencontre de l’ASDIFLE qui aura lieu le 21 mars à l’Alliance française Paris Ile-de-France, participez à la Recontre à la Librairie pédagogique du FLE : Les métiers du FLE : "Tous entrepreneurs ?" - samedi 15 février de 10h à 13h

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