L’échec récurrent des tentatives de réforme de l’orthographe n’est pas une fatalité. Il est sans doute imputable, en premier lieu, à la récupération politique difficilement évitable de cette question, fondée, on le sait bien, sur le clivage entre modernistes et conservateurs, mais aussi à une hésitation portant sur les instances légitimes pour statuer sur les questions orthographiques : est-ce à l’Académie française, aux ministères, notamment celui de l’Education Nationale, aux programmes scolaires, aux éditeurs, aux linguistes, aux Français ou aux francophones, via ce qu’on appelle l’usage, d’en décider ? Et dans le doute, on ne change rien : finalement, bien que la langue française n’ait jamais cessé d’évoluer depuis son émergence parmi les langues romanes, un imaginaire persistant de fixité de cette langue demeure installé dans les consciences.
Toutefois, l’ASL ayant pour vocation de préserver un espace pour la discussion scientifique, ce colloque, bien qu’il soit clairement orienté en faveur de la réforme, accordera aussi une place aux arguments des linguistes qui demeurent hostiles ou très réservés à l’égard des réformes orthographiques.
Lieu du colloque : salle Louis Liard, 17 rue de la Sorbonne, 75005 Paris
Entrée libre dans la limite des places disponibles et sous réserve d’une inscription avant le 19 mars.