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La veille express en FLE

Olivier Ertzscheid, enseignant chercheur en sciences de l’information revenait il y a presque deux ans sur les outils fondamentaux de son métier sur son blog “affordance.info“. Faire de la veille sur internet, rechercher de l’information n’est plus aujourd’hui une activité réservée aux seuls spécialistes, et les outils appartenant à la sphère personnelle sont aussi ceux que l’on peut utiliser dans la vie professionnelle et “publique”.

Son classement des outils quotidiens, basiques, plaçait Google le moteur de recherche en premier bien sûr, Slide-share en second, des alertes Google sur un portail Googlenews plus loin, et enfin un agrégateur RSS comme Google Reader.

Depuis, un grand nombre d’outils de veille ont fait leur apparition, certains plus anciens ont fait leur place dans les pratiques de chacun.

Et si on est prof de FLE, responsable pédagogique, étudiant en master FLE ou bien chercheur, que fait-on pour s’informer vite et bien ? Comment s’équipe-t-on ?

Chacun à mon avis doit le faire en fonction de ses préférences et du temps qu’il accorde à cette veille.

Très très peu de temps ? Une lettre d’info suffit, un abonnement à Franc-parler-org, à TV5 ou au portail de sa région, de son institution. Un lien dans les favoris qui mène à la page Actualités de Fle.fr par exemple.

Un peu plus de temps et de curiosité ? Alors créer des alertes sur Google à partir de quelques mots clés précis. Aller régulièrement sur quelque sites choisis comme Franc-parler.org, passer voir les groupes constitués sur Facebook. Le Café du FLE est un bon exemple de petit coin où on passe glaner quelques nouvelles ou des ressources.

Encore plus de temps ?
- Si on est passionné, se créer un portail Netvibes après avoir consulté celui de collègues experts peut être utile. En voici quelques-uns :
Netvibes de Thomas Laigle
Netvibes d’Isabelle Barrière
Netvibes de Jean-Michel Ducrot
- S’abonner à des fils RSS avec Google Reader, son navigateur ou sa messagerie devient indispensable.
- S’engager dans l’écriture d’un blog et commenter les informations récupérées pour les incorporer à sa connaissance (et oui apprendre !) est une étape supplémentaire.

Immersion totale  : Si on est complètement emballé, “embeded” dans cette aventure collective du savoir partagé, alors suivre et poster sur Twitter, commenter sur les blogs des autres, s’inscrire dans les groupes sur les communautés dédiées.

Pour moi qui veille professionnellement, et qui garde le point de vue du formateur en langues, cinq outils sont devenus indispensables :

1. Google et ses fonctions de recherche avancée pour toute recherche, et pour les alertes.

2. Tous les fils RSS que j’ai intégrés dans ma messagerie. Lorsque j’ouvre ma boite, j’ai automatiquement une vue sur tous les nouveaux billets sur les blogs que j’aime, et d’un clic un résumé de la teneur du fil.

3. Diigo : je m’en sers maintenant comme unique marque page. Tout est classé dans des dossiers, je peux aussi travailler en collaboration avec des collègues et partager les annotations. Un outil incroyable dont on n’a pas encore mesuré tout l’intérêt en classe de langues d’ailleurs.

Et les réseaux sociaux les plus connus alors, me direz-vous ?

Il semble que l’engouement soit un peu retombé, même si le coin café Facebook est agréable à fréquenter de temps à autres, que les collègues postent parfois des trouvailles, il n’est pas sur que ce soit toujours là que l’essentiel des informations circule, que les conversations plus approfondies se développent à quelques exceptions près. LinkedIn compte en revanche des groupes de discussion plus pertinents.

Pour plus de réflexion sur la questuon de la veille pédagogique, on se reportera à un article de la revue THOT : la veille en FLE : un regard distribué